Tour du Monde d'un Journaliste

Tour du Monde d'un Journaliste (extrait)

A la proue du navire je respirais l’air frais. Deux mois de traversée et nous sortions tout juste d’une tempête qui avait mis à mal l’embarcation et l’équipage. Les marins s’affairaient pour réparer les dégats et mener à bon port les passagers.

Nous visions le nouveau continent baptisé Nod, terre de richesses et de nouvelles découvertes. Les passagers venaient de tous les horizons : scientifiques, pauvres hères chassés par la famine, aventuriers, riches héritiers en visite d’agrément, investisseurs et bien entendu des gens du commun venus saisir de nouvelles opportunités.
Et moi je venais faire mon travail de journaliste et ethnologue, faire découvrir ce nouveau monde à mes lecteurs tout en le découvrant moi même.

J’avais déjà quelques informations avant de poser le pied sur ce lieu auquel on attribuait déjà de nombreuses légendes. Mon voyage allait me mener à la découverte de la nouvelle cité qui était en plein essor sur les côtes de Nod. Un lieu de grande diversité et de contrastes, peuplé de gens issus de tous les royaumes de notre bon vieux continent.

Il y avait sans doute de nombreuses espèces animales et végétales à découvrir. Il me faudrait me mettre en contact avec des botanistes et des zoologues pour écrire des articles à ce sujet. Les cabinets de merveilles des riches bourgeois seront bientôt emplis de ces découvertes et les médecins seront sûrement intéressés d’en tirer de nouvelles médications.
Mais le plus captivant était de découvrir les peuplades autochtones dont on avait encore peu entendu parler sur le vieux continent. Je m’étais renseigné avant de partir et j’avais lu tout ce qui existait sur ces trois peuples étranges.

Dans la plupart des textes, ils étaient décrits comme intelligents et évolués, les Nolmers semblent être d’ingénieux marchands nomades utilisant des machines volantes et le vent pour déplacer leurs chargements. Les Tuopecs sont décrits comme d’excellents artisans détenteurs de nombreuses ressources de base mais surtout de fiers et féroces combattants cultivant l’art de la guerre comme une façon de vivre au jour le jour. Les plus mystérieux et sur lesquels nous avons le moins d’informations sont les Tyelcans qui ne semblent pas former une nation à part entière mais un groupe d’individus dispersés au sein des autres peuples, des gens d’une grande finesse d’esprit, habiles et malins, sans doute de grands stratèges.

Ce nouveau monde ne m’attendait pas mais je me jetai vers lui comme poussé par une violente nécessité. Ma vie semblait dépendre de la découverte de toutes ces merveilles. Qui sait ce que j’allais vivre et découvrir sur ces nouvelles terres vierges?...